Placée sous l’autorité directe du ministre de la Culture, l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) exerce des missions d’inspection, de contrôle, d’évaluation, d’étude et de médiation. Elle intervient également en tant qu’organisme de conseil, d’appui, d’audit, d’enquête et d’expertise. Sa vocation principale est de s’assurer de la bonne gestion des ressources culturelles, de la pertinence des projets menés et de l’adéquation des politiques publiques aux besoins du secteur.

Son rôle consiste aussi à identifier les dysfonctionnements éventuels, à les porter à la connaissance de la ministre de la Culture à travers des rapports, afin de proposer des mesures concrètes d’amélioration du service public. À travers ses rapports, ses analyses et ses données, l’inspection éclaire, guide et améliore les politiques culturelles. L’identité visuelle met en lumière cette expertise en la rendant lisible, accessible et porteuse de sens.

Faire émerger l’invisible

Dans le cadre d’une commande publique, nous avons conçu un logotype répondant aux besoins d’identification visuelle de l’IGAC qui souhaitait renouveler leur image. Composé de deux blocs de couleur évoquant des pages superposées ou une feuille pliée, il suggère à la fois le marque-page ou le post-it – symboles de repère et de révélation – ainsi qu’une page entrain de se tourner, image d’un renouveau culturel et d’un nouveau chapitre à écrire. Sa structure recto-verso avec, d’un côté l’acronyme IGAC, et de l’autre, le bloc typographique, lui confère une grande flexibilité.

Sa modularité permet de multiples déclinaisons, assurant une adaptation fluide à des supports variés.

L’objectif est de rendre visible ce qui agit sous l’iceberg : révéler la face souvent méconnue des missions de l’IGAC. À travers ses rapports, données et analyses, il s’agit de donner à voir au grand public comme aux acteurs du secteur, la finalité des inspections : éclairer, guider, améliorer. Ce dispositif graphique vise à faire émerger l’invisible, à valoriser l’expertise en la rendant lisible, accessible, et porteuse de sens. 

Narrer au travers de la matière

Nous avons développé une iconographie propre à l’IGAC, pensée spécifiquement pour accompagner son identité visuelle. Un soin particulier a été apporté à la matérialité du papier, en écho aux nombreux rapports produits par l’inspection. Le grain, la texture et le mouvement produit par l’accumulation de feuilles de papiers ainsi que les zooms photographiques apportent une dimension sensible, presque poétique, aux supports.

Notre démarche visait à convoquer un imaginaire abstrait, évocateur, pour contrebalancer la rigueur apparente du sujet de l’inspection.
Ces images, volontairement non littérales, introduisent une respiration visuelle et participent à l’identité singulière de l’IGAC.

Ainsi, nous constituons une véritable banque d’images, traitées en monochromie ou en bichromie, dans laquelle il est possible de puiser selon les besoins.

Cette « boîte à outils » visuelle permet d’habiller les différents supports de manière cohérente, expressive et adaptable.

Un système graphique en mouvement

Nous avons conçu l’identité visuelle en l’adaptant à divers supports, afin de mieux anticiper son application concrète, couverture et pages intérieures de rapports, habillage de cartons d’invitation, ou encore des modèles dédiés aux publications sur les réseaux sociaux.

Le choix de la typographie Marianne s’inscrit dans une volonté de clarté et d’efficacité. Fonctionnelle, elle est également profondément ancrée dans le champ culturel, affirmant l’identité institutionnelle tout en restant accessible.

La palette chromatique repose sur des tons de bleu, directement associés au ministère de la Culture. Ils véhiculent une esthétique officielle, sérieuse et crédible, sans pour autant tomber dans la rigidité. Le vert, en contraste, introduit une note d’innovation. Il symbolise le renouveau culturel et l’ouverture vers l’avenir.